Le nom doit sûrement vous dire quelque chose, il est resté dans l'inconscient collectif, mais peu l'ont réellement vu. Je vous invite donc à visionner ce chef d’œuvre d'humour en noir et blanc, aussi politique qu'il est romanesque, aussi sérieux qu'il est burlesque, aussi drôle que ne le seront jamais les suites, le seul et l'unique : Le petit monde de Don Camillo.

Ce film est une coproduction franco-italienne datant de 1952. Il est tiré du livre du même nom, écrit par Giovanni Guareschi (un italien, je pense que ça se voit). Surtout, n'allez pas voir la bande annonce : elle spoile l'entièreté du film ! (un peu comme toutes les BA de l'époque...) C'est parti ! Maestro, musique d'ambiance.

Pour le petit résumé : Brescello, une petite ville italienne du territoire de la Bassa padana, est le théâtre de la rivalité permanente entre Peppone, le maire communiste qui vient de gagner les élections, et Don Camillo, le curé du village qui parle quotidiennement au Christ du maître-autel de son église.

Si j'avais cru qu'un jour je verrai un curé maraver un groupe de racailles des bacs à sable, j'aurais signé avant. Parce que ce n'est que récemment que j'ai regardé ce film, et je dois dire que finalement, ça manquait vraiment à ma culture. Les personnages ont de forts accents italiens et le son n'est pas génial même en version DVD alors si vous entendez mal, mettez les sous-titres, parce que tous les dialogues sont épiques... Sérieusement, même Jésus m'a fait rire !

Ce film est en fait composé de plusieurs sous-intrigues, mais entre les guéguerres de pouvoir, les grèves communistes et les histoires de coeur, on se la met bien. C'est un véritable récit de vie où tous les personnages sonnent vrais. Même Don Camillo qui peut avoir l'air totalement fantasque comme ça ne tombe pas dans la caricature, et ça, ça fait plaisir, parce que les gens d’Église dans les films, ils prennent généralement cher...

Vraiment, la relation entre Don Camillo et Peppone est juste... Énorme. Un vrai amour-haine comme on n'en voit plus. C'est magnifiquement mis en scène, les dialogues sont hilarants, ils passent leur temps à se faire des coups de pute. Bref, c'est juste parfait.

Oui oui, vous avez bien lu, plus haut : le curé cause au Christ. Enfin, plutôt avec sa statue accrochée au-dessus de l'autel. Et celle-ci passe son temps à l'empêcher de faire des bêtises, parce que ce curé-là, quand il est question de son rival, y'a plus de "aime ton prochain" qui tienne !

Sans vous spoiler, sachez qu'il y aura un passage Roméo et Juliette, mais qui s'inscrit parfaitement dans la continuité du film. J'ai même trouvé ça mignon (oui, moi, j'ai trouvé ça mignon).

Bilan : ⁹/₁₀, à voir absolument ne serait-ce que pour votre culture. Je vous promets une bonne soirée cinéma au coin du feu avec ce petit bijou, alors courez le regarder !