• Vivre en Communauté #1

     

    Helloooo !

     

    Aujourd'hui, j'aimerai vous parler de quelque chose qui fait partie de ma vie depuis maintenant trois ans : l'internat. *bruit de tonnerre*

     

    Alors voilà, je suis rentrée à l'internat et au lycée en même temps. Il s'agit d'un lycée où il existe trois internats : filles, garçons et post-bac. Sans mystère, je suis dans celui des filles (quoique...). Pour comprendre mon expérience, il faut vous mettre à ma place, je vais donc vous faire vivre ce que j'ai vécu...

    Vous êtes à la fin du collège, future lycéenne et fière de l'être, et dans un élan de curiosité, vous décidez d'aller aux portes ouvertes d'un lycée dont l'internat vous faisait de l’œil depuis que vous aviez dévoré Harry Potter. La première fois que vous visitez ce bâtiment, vous êtes en extase, les étoiles dans les yeux, vous vous voyez déjà y vivre avec vos mille-et-une copines : "Woah ! C'est comme Poudlard !" (n'oubliez surtout pas le bafouillement, très important : car oui, en plus d'être binoclarde, vous avez un sourire éblouissant, au premier sens du terme). Ah... tant d'innocence... Vous ne vous doutez pas encore de ce que vous allez vivre...

    Mouahahaha ! Tu vas souffrir...

    You never imagine that... You can be afraid, human.

     

    Car oui, avant cette magnifique expérience, vous ne connaissiez pas la signification de "faire un lit en cathédrale", ce que vous comprenez très vite quand vous arrivez dans votre chambre, fatiguée après cette éreintante rentrée et que (magie magie) votre couette, votre oreiller, vos draps et même votre matelas jouent à cache-cache dans tout l'internat... Sur le coup, vous rigolez bien, tout le monde toque chez tout le monde en mode "hé, t'aurais pas vu une couette rose à pois verts ?". C'est mignon, c'est cool, vous rigolez bien, les terminales aussi... (Non mais sérieux, descendre mon matelas de mon armoire, ça a été une dure croisade. Je peux vous dire que le soir, ça pionçait sec...). Une fois que vous avez réussi à réunir la totalité de vos affaires, croyez-moi, vous pouvez vous racheter un dos (et une dignité, pour celles qui ont vu leur paquet de capotes disparaître...).

     

    Reste calme et... laisse-moi juste mourir

    Oui, c'est à peu près ça, le sentiment que vous avez

    quand vous avez enfin tout retrouvé... (même la boîte de capote)

     

    True Anecdote : Un mec de seconde s'est réveillé un matin avec son lit au-dessus de la tête, lui, en chenille dans sa couette. Les terminales avaient retourné tous les lits la nuit de la rentrée et il ne s'était pas réveillé...

    Bon, à part ça, y'a des fois où c'est bien moins drôle, genre, je sais pas... les moments de crises de larmes collectives ? Ah bah ouais, jeune hippie, tu n'as pas pensé à tout ! Évidemment que papa-maman vont te manquer, et c'est pas tes potes de chambre qui te diront le contraire... Et puis, sérieux, t'en as un qui pleure et PAF ! C'est l'Apocalypse ! Généralement, au bout de deux semaines, ça se calme... (enfin, presque)

    Et puis, un soir, vous rentrez à l'internat après l'étude et... vous vous rétamez la gueule par terre (et bien comme il faut) ! Bah oui, vous ne le saviez pas ? La laque, sur le lino, ça glisse, genre... beaucoup. Perso, ce n'était pas par terre, non non, c'est encore mieux : le nez dans ma porte de chambre. Ce qui est bien avec la laque, c'est que c'est invisible et qu'on ne s'en rend compte qu'une fois qu'on a glissé dessus, c'est bien pratique, non ? Du coup, vous vous baladez pieds nus parce que ça glisse moins et, manque de pot, vous avez besoin de passer aux toilettes, appel de la nature oblige (eh oui, les gars, les filles aussi font popo ^^). Ce qu'il faut savoir, c'est que l'internat ne fournit PAS le papier toilette. Alors oui, vous vous baladez avec votre rouleau à travers tout le couloir. La première fois, c'est un grand moment d'anthologie, vous cachez votre rouleau derrière votre dos alors que, paradoxalement, tout le monde est dans la même merde (sans mauvais jeu de mot).

     

     

    Mais le plus drôle, c'est quand même quand vous êtes la seule fille à qui il reste du PQ... En un rien de temps, vous devenez LA fille la plus cotée de votre aile THE Boss of the Ladies. Eh oui mon gars, le PQ, c'est SWAG !

    Tellement de p-p-puissance...

     

    Pour en revenir à notre bizutage, vous entrez dans la salle d'eau et là, vous vous maudissez de ne pas avoir remonté votre pantalon en mode "la pêche aux moules", parce que... BORDEL ! C'EST UNE PUTAIN D'INONDATION ! Mais c'est pas de l'eau, non non non, c'est de l'huile. Pourquoi ? Parce que c'est drôle, parce que ça glisse et que, après tout, c'est sympa une petite séance de lessive au lavabo entre potes, non ? Et puis, on va pas se mentir, c'est une vraie tradition, ça se passe de génération en génération... (et un jour, toi aussi tu en hériteras, jeune padawan)

    Une fois que vous avez épuisé votre stock de jurons, vous entrez enfin dans ces *** de chiottes, vous vous posez sur la cuvette avec toute la délicatesse dont vous êtes capable et... BORDEL ! VOUS ALLEZ ÉTRIPER CES TERMINALES DE VOS DEUX ! Ah... Le film étirable... A mon avis, le Carrouf d'à côté doit faire ses recettes sur la vente du film plastique (ça, et l'huile). Eh oui, t'as pas intérêt à être distraite parce que ça peut te coûter cher... ^^ (genre... une deuxième lessive au lavabo et ta dignité souillée à jamais ?)

    Le trône, un objet démoniaque...

    Même la cuvette a rigolé

    Félicitations, vous avez réussi avec brio le level "bizutage de début d'année", vous pouvez à présent passer au niveau 2, aussi appelé "douches de la mort". Déjà, si vous n'avez pas de chance (ce qui arrive souvent, on ne va pas se mentir...) vous arrivez trop tard,  et avez donc l'honneur d'attendre en serviette qu'une douche se libère. Et aussi de profiter du froid polaire de cette salle d'eau si accueillante... Alors vous patientez, vous patientez, et y'a toujours CETTE fille qui dit "Hé les meufs ! Vous avez pas chaud ?" et qui ouvre la fenêtre, faisant passer ce petit courant d'air qui te glace littéralement les miches, mais bon, personne dit rien, on sait jamais QUI est cette fille (fille d'un baron de la drogue ? assassin professionnel ?). Et là, vous priez, vous priez bordel ! Jusqu'à ce que le miracle s'accomplisse et que ce soit votre tour. Parce qu'en fait, je vous explique le principe : vous avez dix chambres de trois filles par aile, combien mettez-vous de douches sachant qu'il y a une salle d'eau par aile et que vous avez à tout péter 40 minutes pour toutes passer ? Dix ? nan nan. Neuf ? non plus. Il y en a six. Six... SIX BORDEL ! Du coup, les internes ont inventé une technique des plus productives pour accélérer les choses. Vous avez dix minutes top chrono, pas plus, pour prendre votre douche. Et quand vous avez dépassé le chrono, vous pouvez entendre cette voix mélodieuse au ton si séduisant qui vous dit avec amour : POUBELLE D'EAU FROIDE ! (marche aussi pour les anniversaires et les mauvaises blagues, pourquoi se limiter ?)

    T'inquiètes, ça rend les cheveux brillants.

    Je ne peux pas parler de douches sans évoquer la grande, la mythique, l'extraordinaire... "douche à branlette". Ou plus communément appelée "douche handicapé" sur le plan de secours officiel. Personne n'y va jamais et pour une seule et unique raison : tout est dans le nom. Dès que vous y allez, les filles vous regardent bizarrement. Nan mais sérieux ! C'est juste une douche (perso, j'y vais parce qu'elle est tout le temps libre, technique secrète transmise de génération en génération chez les meilleurs et les je-m'en-foutiste-au-possible).

    Vous vous rendrez vite compte que le plus dégueulasse, c'est surtout les filles qui n'enlèvent pas l'eau de leur cabine. Car, certaines, non contentes d'inonder les cabines, sont trop princières pour passer cette foutue raclette. Bon, si t'aimes l'expérimentation et que tu veux donner de ta personne dans l'étude des mycoses, je peux pas te juger, mais bon : y'a quand même plus fun dans la vie que d'avoir assez de champignon sur les pieds pour te faire une omelette...

    Mais vous pourrez surtout remarquer que le plus puant, dans tout ça, c'est surtout... le comportement de vos colocataires, ou en tout cas, de vos première colocataires. Sartre ne l'aura jamais assez dit : l'enfer, c'est les autres. Faîtes ne serait-ce qu'une "erreur" et cette bande de vautours vous tombent dessus comme sur une charogne. Vous avez oublié des cheveux dans la douche ? "Ah non mais elle a laissé des poils de cul dans la douche !" (true story). Vous jetez votre serviette hygiénique dans la poubelle de la salle d'eau ? Ou des coton-tiges ? JAMAIS ! S'il y a une règle, c'est jette tes trucs dans ta poubelle de chambre (et emballe-les dans du PQ si tes coloc' ont le QI d'un fugu). Il y a des gens qui seraient assez perfides pour les ressortir rien que pour vous humilier... Sachez que les premiers changements de chambre sont très vite faits...

    Je n'en dirai pas plus, devinez la raison. Un indice, c'est assez subtil...

    Mais rassurez-vous, tous ne sont pas comme ça, mais des comme ça, vous en trouverez partout, c'est une faune assez particulière qu'on ne trouve que dans les lycées...

    C'est sur ces bonnes paroles que je vous laisse, je vous aime (oui, vous, les 288 visiteurs qui avez lu mes publications ^^)

    Tschuss !

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