Je ne vois pas pourquoi je me casserais les fesses à vous faire un résumé quand il y a tout ce qu'il faut sur Internet ! Mais ne vous vexez pas, ce n'est pas contre vous que j'en ai, mais après ce conte de mes deux.

En fait, j'ai emprunté un livre de contes de Charles Perrault, histoire de me coucher moins bête le soir. C'est donc naturellement que j'ai choisi cette histoire au nom sonnant si doux à mes oreilles. Grand mal m'en a pris : c'était une purge.

Enfin, pas une purge parce que c'était vraiment du caca (ça se lit bien, d'ailleurs, et c'est court), mais une purge au sens où la morale de cette histoire m'a laissée sur le cul. Enfin, j'imagine que vous aussi, si vous avez lu le résumé.

Nan mais sérieux : le prince l'épouse, lui donne tout ce qu'elle veut, et puis il l'enferme et lui retire jusqu'à sa fille pour finalement la répudier. Et, en plus, il prépare le mariage de sa fille et fait croire à Griselidis que c'est lui qui va se marier avec. Perso, j'appelle ça du harcèlement moral.

En plus, le gars, il est sans pression : Griselidis ne lui dit JAMAIS rien. Une pure soumise. Et encore, même pour du SM, c'est hard !

Et puis, honnêtement, ce prince est d'une misogynie sans borne. Vous pensez que j'exagère ? Voilà quelques vers pour imager mon propos :

Dans la femme où brillait le plus rare mérite,

Il voyait une âme hypocrite,

Un esprit d'orgueil enivré,

Un cruel ennemi qui sans cesse n'aspire

Qu'à prendre un souverain empire

Sur l'homme malheureux qui lui sera livré.

Bon, on est censés retirer quoi comme leçon de ce conte ? Que la misogynie, c'est cool. Qu'une femme qui ferme sa gueule, c'est la bonne. Qu'on peut maltraiter moralement son conjoint pour voir s'il est fidèle et qu'on peut même faire passer son enfant pour mort sans pression.

Bien sûr, je sais que cette histoire est une ode à la patience et à l'intégrité, mais merde ! Griselidis n'est PAS un modèle ! Ou, en tout cas, pas un modèle pour les petites filles de notre époque.

Bilan : Pour moi, ce sera un 4/10. C'est bien écrit, mais la morale est merdique. Bref, tous les classiques ne sont pas des références, même si les connaître est un plus.