• DdL #3 : Les loups de Riverdance

    Je vais être honnête avec vous, je ne comptais pas commencer cette série. Rien qu'à la lecture du résumé, j'ai eu une intuition de : "encore une romance niaise bonne à divertir les gamines de douze ans qui croient encore que le viol c'est stylé". Mais bon, quand on achète ses bouquins en format papier, on ne crache jamais sur une bonne affaire, et 4€ les 600 pages, c'est pas mal. Bref, je me suis acheté le premier tome, et je dois avouer que j'avais tord.

    La preuve en est que loin de m'arrêter à ce premier tome, j'ai acheté les deux suivants (le 4ème sort bientôt, et je l'attends avec impatience). Et pour quelqu'un d'aussi radin que moi, c'est quelque chose...

    Je prends les dons.

    A l'origine, je l'ai aussi acheté parce qu'il avait énormément de bons retours : tout le monde en parlait comme le Saint Graal de la Bit-Lit gay. Je me suis donc laissée tenter avec plus ou moins de bonne volonté (j'ai hésité assez longtemps, ça ne s'est pas fait tout de suite).

    Pour le petit résumé : "Lucas parcourt les États-Unis sans jamais oser poser ses bagages. Le jeune homme se sait traqué. Pourtant, lorsqu’il arrive dans cette petite ville des North Cascades, il ne peut s’empêcher d’espérer autre chose de la vie. Au point de baisser sa garde et de rester un peu trop longtemps au même endroit... Cependant le monde surnaturel n'est pas le seul à abriter le mal et le jeune homme va voir ses rêves de bonheur piétinés. Brisé, il est recueilli par Marcus. Un homme beau, fort, plus âgé, qui fait battre le cœur de Lucas. Mais Marcus est avant tout l'Alpha de la meute locale et lorsque le passé de Lucas le rattrape et que les cadavres commencent à s'empiler, la nature même du jeune homme va devenir un danger pour les loups..." (made in Amazon, parce que j'aurais pas su où commencer sans spoiler...)

    Pour être honnête, c'était très mal parti : une narration subjective première personne au présent (qui, mal gérée, aurait donné au roman une ambiance de fanfiction moisie) et un PUTAIN de mâle alpha... Le genre de type qui peut très vite virer au parfait cliché (si les loup-garous n'en sont pas déjà, mais je ne vais rien dire sur ce point) à la moindre faute de frappe et, par la même occasion, me faire refermer le bouquin aussi vite que mes sous sont partis de mon compte à son achat (c'est à dire vite, très vite).

    J'ai donc commencé ma lecture en serrant les fesses (ce qui est ironique étant donné que Lucas est gay... *kof kof*). Le prologue ne m'a pas convaincue des masses au niveau du scénario, mais j'ai très vite été séduite par la plume de l'auteure. C'est frais, c'est fin, ça se mange sans faim... Les pages se lisent en un rien de temps : en deux deux, je me suis retrouvée avec la moitié du bouquin lue, une boîte de mouchoirs presque vide (pour mes larmes, bande de pervers) et un chat sur les genoux pour me réconforter...

    ... Je n'ai pas d'amis.

    Je me suis laissée emmener par l'histoire, je me suis identifiée à un personnage qui est pourtant parfaitement opposé à ma personnalité. Honnêtement, Lucas est la loi de Murphy incarnée ("Tout ce qui peut potentiellement mal tourner tournera mal"). Il lui arrive de ces couilles ! (sans mauvais jeu de mot) Le gars, ça devait être un trèfle sans feuilles dans sa vie antérieure !

    Mais ce qui est très fort, c'est que loin de tomber dans le mélodramatique surjoué, chaque situation est bien justifiée et à sa place. Tout est parfaitement agencé de façon à ce que chaque engrenage en entraîne un autre sans en donner l'impression. On est souvent surpris mais on ne se dit jamais "ça n'a aucun putain de sens !" (avec le lancer de bouquin contre le mur en prime, s'il vous plaît, faîtes ça bien).

    Par contre, il y a de la fesse. On va pas se mentir, c'est pas du guimauve platonique. C'est plutôt nique sans plato devant. Bien évidemment, pour moi qui n'apprécie que rarement les scènes de Q, ç'aurait pu sembler too much... Mais pas du tout. Elles sont bien placées, bien introduites (no comment) et surtout, SURTOUT bien écrite. Et ça, c'est bonheur.

    Bilan : 8/10 un bon petit low fantasy à bouquiner au coin du feu par mauvais temps. Pour public averti, cependant : n'offrez pas ça à votre gosse en 6ème... Attendez au moins la 4ème (qu'il sache comment on fait les bébés ou, du moins, comment on essaye... Y'en a qui préfère la deuxième option)

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  • Commentaires

    1
    Samedi 4 Novembre 2017 à 21:01

    Ça ! Je pense que ça va pas être ma came ! ^^

      • Samedi 4 Novembre 2017 à 21:04

        Ça manque de testostérone, je te l'accorde ^^.

        La romance gay est un genre qui ne plaît pas à tout le monde, mais il faut reconnaître le talent de l'auteur, elle a vraiment une imagination débordante et une plume addictive. Après, le plus simple est de tester, on ne peut pas vraiment savoir sans ça.

        Et puis, on peut aimer certains romans et pas d'autres du même genre, c'est la magie de la lecture ;)

    2
    Samedi 4 Novembre 2017 à 21:09

    Ah non je n'ai rien contre la romance gay ! Pas du tout ! J'ai même d'ailleurs vraiment apprécié un récit à ce sujet de notre récent disparu Mad Hatter ( mais quand va t-il revenir ? ) dont j'ai perdu le nom !

      • Samedi 4 Novembre 2017 à 21:13

        Je juge pas XD. Du coup, c'est plus le côté loup-garous ? Fantasy ? Bit-lit ? qui te rebute. Il y a tellement de choses à prendre en compte... °^°

        Il a été absorbé par la mélancolie des marécages, peut-être le reverrons-nous un jour...

    3
    Samedi 4 Novembre 2017 à 21:13

    C'est plus le côté Twilight en effet ! J'ai eu ma dose avec m'dam...

      • Samedi 4 Novembre 2017 à 21:17

        Oulà, compare pas ce roman avec Twilight, tu vas me froisser... Je déteste toute cette série et ce qui s'en rapproche, tu as donc la garantie de trouver un minimum d'intérêt romantique/action/surnaturel dans ce roman. Ici, pas de pseudo femme forte fan de disco ;)

    4
    Samedi 4 Novembre 2017 à 21:20

    Ah ! là ça me rassure ! C'est l'affiche qui m'a trompée !

      • Samedi 4 Novembre 2017 à 21:24

        Je comprends, moi aussi j'ai du mal avec ce genre de couvertures... J'aurais vraiment voulu qu'il y ait autre chose qu'un montage photo stock, parce que ça met pas des masses en valeur ^^". Mais bon, on peut pas tout avoir, ici, c'était le budget couverture...

    5
    Dimanche 5 Novembre 2017 à 23:13

    "...J'ai donc commencé ma lecture en serrant les fesses (ce qui est ironique étant donné que Lucas est gay... *kof kof*)."

    "...c'est pas du guimauve platonique. C'est plutôt nique sans plato devant."

     

    Bambi, tu me régales. Je ne sais pas d'où te vient tout ça, mais pitié continue.

    Sinon j'ai tout de suite pensé à notre série imaginaire Teen Wolf Gay, fufu.

      • Lundi 6 Novembre 2017 à 19:15

        J'ai un humour dévastateur XD

        (Oui, moi aussi j'y ai pensé ! Cette connexion mentale du démon...)

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