• Complexe gymnastique

    Je suis sortie du sport avec l'envie de vous parler de mon passif sur la question de la gymnastique féminine aux agrès au cours de mes années collège. Attrapez votre boîte de mouchoirs avant de commencer, ça va pas être drôle. (Ah, et les mouchoirs, c'est pour pleurer, bande de gros dégueulasses...)

    Certains diront que la souplesse est une question d'exercice. A ceux-là je répondrai que malgré toute la bonne volonté du monde, je n'ai jamais réussi à seulement esquisser un grand écart. Et pourquoi donc me direz-vous ? Parce que j'en suis biologiquement incapable !

    Eh oui, même des années de gymnastique n'auront pas réussi à assouplir mon bassin, quand bien même mon cher coach eut posé bien des fois son royal fessier sur mes vertèbres. En effet, lorsque l'on a la tête des fémurs qui se barrent en live à la moindre contrariété, on peut pas trop faire ça :

    (à moins de se déboiter les jambes, ce qui est moyennement agréable)

    Parce qu'une année, (oui Mesdames et Messieurs, nous parlons de cette larve de Reindeer) j'ai décidé de me mettre à la compétition. Erreur ! Mein Gott, jamais je n'aurais dû faire ça ! Autant vous dire que j'étais dans les moins compétentes du lot : aucune grâce, aucune souplesse, le sens du rythme d'une moule avariée... Le seul truc que j'avais pour moi, c'était mes compétences en saut. Ah ça, je lui démontais la gueule au tremplin, si bien que j'ai juste failli faire un salto droit au-dessus de la table en tentant une lune un peu trop dynamique.

    Biggest. Frayeur. Ever.

    (Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est une lune, c'est cadeau)

    Mais pour en revenir à mon principal problème, ma souplesse n'était pas du tout adaptée à ce que l'on attendait de moi. Il faut savoir que dans ce sport, il est très facile de développer des complexes sur tout et n'importe quoi. Le pire qui soit, cependant, est bien celui de la souplesse dans mon cas car quels que furent les efforts que j'aie fournis durant cette année... Jamais, je dis bien jamais, je n'ai réussi à faire un grand écart. Je n'arrivais même pas à toucher mes pieds et encore moins le sol avec mes mains pour vous donner une idée. Pourtant, je faisais les exercices sans paresser, je faisais le même stretching, la même muscu, les mêmes horaires !

    Mais ça ne suffisait pas.

    La moindre figure me demandait des efforts incommensurables et une grosse pression sur mes articulations qui se nouaient pour seule réponse. Alors pourquoi je n'ai pas tout simplement abandonné ? Parce que j'aimais ce sport, et c'était bien la seule chose qui me faisait lever le samedi matin pour aller me faire ridiculiser devant l'équipe nationale de l'association.

    Oui oui, on s'entraînait à la même heure.

    Les départementales et les nationales.

    Et on faisait ce PUTAIN d'échauffement ensemble.

    J'ai le souvenir encore brûlant de ces diagonales de praticables que l'on devait faire en rythme sans ralentir celles qui attendaient derrière comme des pur-sangs dans les starting-blocks. Les sauts de lapin jambes tendues... (interdit évidemment de plier ne serait-ce que d'un centimètre) Ma pire hantise. Cet exercice demandait tout ce que je n'avais pas : du rebond dans les bras, de la force dans les épaules et de la souplesse de hanche. Je ralentissais toute ma ligne sous les remarques du groupe qui finissait par me doubler. Toutes des jeunes filles entre la sixième et la terminale. Avec le sens critique qui va avec, celui qui nous irrite comme une écharde dans la paume, nous dérange sans nous déranger lorsque l'on n'y pense plus et finit par s'infecter si l'on ne fait rien pour s'en débarrasser.

    Ah... Douce adolescence...

    Suite à cette année, j'ai perdu tout attrait pour ce sport. J'ai refait une année de gymnastique loisir, mais j'avais perdu la "flamme de la passion" comme on dit. Une année qui m'a juste dégoûtée tout compte fait. Pourtant, aujourd'hui encore, j'ai envie de faire des saltos, des roues, des sauts de main et des arabesques. Mais les occasions de le faire en sécurité sur un tapis de gymnase sont peu nombreuses, alors j'oublie et je compense par d'autres sports.

    R.I.P. passion gymnastique, je t'aimais bien.

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  • Commentaires

    1
    Mardi 26 Mars 2019 à 14:55

    Dommage... ça vaut le coup d'être au dessus des critiques parfois... Mais j'avais arrêter le foot pour les mêmes raisons... non pas à cause de mon niveau mais plutôt celui des autres joueurs... on ne jouait pas dans la même cour... c'est clair... mais j'ai continué... pour le plaisir du jeu...

    Rho !! La gym ! Mon ennemi de toujours... j'étais souple comme un bic ^^ Mais ma hantise... c'était la natation à l'école... moule-bite et bonnet de bain ont eu raison de ma crédibilité ^^ Quand tu vois la tronche que je me paye avec un bonnet ou une casquette... et dire que je l'ai pratiqué pendant deux ans en club... Masochisme quand tu nous tient ^^

    Enfin c'est con que tu aies arrêté...

      • Mardi 26 Mars 2019 à 16:36

        A l'époque, j'étais assez fragile psychologiquement donc j'avais un peu de mal à être au-dessus de tout ça. Enfin bon, je sais que j'ai pas un potentiel extra en gym donc heureusement que je ne me suis pas plus acharnée ^^

        Moi j'aimais bien la natation ! Le seul truc qui me posait problème, c'était que je m'épilais pas (glamour) donc j'essayais de rester le moins longtemps possible hors de l'eau, pour éviter les remarques des Dames Esthéticiennes de la classe. Par contre, le bonnet, j'avais aucun problème, à part quand je l'enlevais et que ça m'arrachait les cheveux x)

        J'ai l'impression que les déboires du sport sont monnaie très courante dans le coin XD

      • Mardi 26 Mars 2019 à 17:36

        Je te comprends, moi aussi je m'épilais pas ^^

        Apparemment, chez Ekla, on est des burnes en sport ^^ 

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